
Aujourd’hui je viens avec une recette de mon enfance : la recette de la Coca.
Ma grand-mère était espagnole, sa famille a émigré en Algérie avant sa naissance. Elle est née à Alger et a été naturalisée française lorsqu’elle a eu 12 ans. Elle a rencontré mon grand-père en 1945 (il était dans la marine et la flotte française était basée à Alger). Elle a donc accompagné mon grand-père en France après la guerre. Mon arrière grand-mère est, elle, arrivée après les événements de 1962.
« Pourquoi tu me racontes ta vie ? » allez-vous me dire. C’était en fait juste une introduction :-)
Ma grand-mère cuisinait tout le temps et extrêmement bien. Certains plats restent dans nos souvenirs et, avec mon frère et ma soeur, on se demande souvent si c’était une recette algérienne ou espagnole. Elle mariait souvent les deux. Mon plaisir de cuisiner (et d’avoir une grande famille) vient incontestablement de là ! En vieillissant j’ai de plus en plus envie de faire à nouveau ces recettes… Nostalgie quand tu nous tiens !
La coca est un plat qu’elle faisait régulièrement (je me souviens des grandes tablées avec toute la famille, notamment pour le repas de la fête des mères) et j’ai eu envie d’en faire aussi. C’est une recette typiquement pied-noir !
Il s’agit d’un chausson fourré de légumes. Il existe plusieurs variantes.
J’ai réalisé celle qui est typique : la coca à la frita (poivrons – tomates).
J’ai aussi cuisiné celle que faisait ma grand-mère, qui, je pense n’appartient qu’à notre famille, la coca aux petits pois (et quelques morceaux de salade cuite). Mon grand-père ne pouvait pas manger de de poivrons, ceci explique cela. C’est celle qui nous laisse à tous les meilleurs souvenirs :-)
C’est une recette végétarienne, peu importe ce que l’on met dedans, il n’y a jamais de viande dans les cocas.
Alors, on y va pour la recette de la coca.
Pour la pâte il vous faut :
250 g de farine
50 ml d’huile d’olive
100 ml d’eau
Sel
Pour la frita :
Huile d’olive
1 oignon
1 poivron rouge + 1 poivron vert (ou 2 poivrons rouges ou 2 poivrons verts ^^)
2 tomates
1 jaune d’oeuf
Commencez par la frita pour que cela ait le temps de refroidir avant de farcir les chaussons.
Faites revenir dans de l’huile d’olive l’oignon, rajoutez ensuite les poivrons découpés en lamelles et les tomates découpées en cubes. Laissez cuire doucement et retirez du feu.
Pour réaliser la pâte, mélangez tous les ingrédients ensemble. La pâte a l’aspect d’une pâte à pizza.
Si vous la trouvez trop collante, rajouter un peu de farine. Inversement, si elle vous parait trop sèche, rajoutez de l’eau.
Étalez la pâte au rouleau, elle ne doit pas être trop épaisse.
Découpez des cercles. Déposez au centre la frita et fermez le chausson en écrasant les bords avec une fourchette.
Dorez au jaune d’oeuf et enfournez à 180 degrés (four préchauffé) durant 30 minutes environ.
A déguster avec une salade !
Pour nous le vendredi soir c’est plutôt détente : apéro et recettes express qu’on grignote en même temps. La coca n’est pas à proprement parler une recette express mais c’est un plat convivial qui se prête bien à ce repas de fin de semaine !
Il existe une autre version, que ma grand-mère faisait également : tomates (qu’on cuisine de la même façon qua la frita mais sans les poivrons) et anchois ! Excellent !
Pour la version familiale : j’ai fait revenir dans de l’huile un oignon, j’ai rajouté les petits pois et j’ai laissé cuire à feu doux. Sur la fin j’ai rajouté quelques feuilles de salade (j’adore la salade cuite ^^).
J’espère que cette recette de la coca vous aura inspirée (même si vos grands-parents n’étaient pas pieds-noirs ^^).
A très vite !
Super, merci pour le partage ! je ne suis pas d’origine pied-noir mais ça a l’air bien bon !
Effectivement pas besoin d’être pied-noir pour tester ! ;-)
Je cherchais comment refaire ces cocas que je mangeais à la maison dans mon enfance.
J’ai les méme origine (espagnol d’Alger)
Maman les farcissais aussi aux feuilles de blette à l’ail et au persil (comme des épinards)
Parfois elle les cuisait dans un peu d’huile à la poêle.
C’est plus gras, mais dans mes souvenirs d’enfant , je préférais.
Je vais essayer les deux. Merci encore….
Je ne connais pas cette version, merci je vais la tester !
Finalement je pense qu’on peut mettre n’importe quel légume… A bientôt !
J’ai aussi les mêmes origines. Mon père cuisinait une frita le midi en faisant cuire du mouton dedans(aujourd’hui de l’agneau). Le soir, avec le reste de légumes, on faisait des cocas. La cuisson avec le mouton apporte un plus et ça faisait 2 plats en 1.
C’est super, je pense que toutes les familles ont adapté cette recette. Finalement il en existe plein de versions différentes !
Merci pour cette variante qui est bien tentante (j’adore le mouton)
Mêmes origines de mon côté et nous mangeons aussi les cocas à la fritta ainsi que les cocas aux petits pois.
Les deux sont excellentes
Un délice !! D’autant plus qu’ils rappellent plein de souvenirs…
Bonjour,
Est-ce une recette que vous mangez chaude ou froide, ou bien les deux ?
Est-il possible de les faire la veille ? (est-ce que la pâte résiste une nuit) ?
Merci pour cette belle recette !
Bonjour ! généralement nous les mangeons chaudes mais froides c’est tout à fait possible ! On peut faire la veille effectivement (la pâte sera un peu ramollie par le jus à l’intérieur mais ce sera tout de même très bon !) Merci à vous !
tous ces commentaires me mettent en appétit. Je vais essayé sans tarder. Merci bcp pour vos belles et bonnes recettes. Françoise
Merci beaucoup !!
Ma grand mère faisait aussi celle aux petits pois avec du brutsch et c’est la 1ère fois que jentends quelqu’un en parler
Je ne sais pas ce qu’est du brutsch ? mais oui c’est vrai que les cocas aux petits pois on en voit moins :-)
Né a Oran, donc Pieds-noir, ma pauvre Grand-mère en faisait et je me régalais. N’étant pas doué en cuisine, je voudrai en faire, mais peut-on réaliser les cocas avec de la pâte brisée? car je n’ose pas me lancer dans la fabrication de la pâte. Merci pour votre réponse.
Je fais moi-même des petits chaussons avec de la pâte brisée lorsque je n’ai pas le temps de cuisiner. C’est bon mais je dois bien avouer que cela n’a pas le goût des « vrais » cocas !